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"Ravitaillement EXPLOSIF"

 

Au sol, le démarrage d'un F-104G requiert obligatoirement le matériel suivant :

Un "train roulant" constitué de :

  • Un "Cooling cart" pour le refroidissement des équipements électroniques.
  • Un groupe de démarrage à air comprimé, qui est de type FN-Boeing (*) dans ce cas, et équipé d'une turbine à gaz.
    (*) Le FN-Boeing Turbo-starter est babriqué sous licence par la société FN-Boeing SA depuis Avril 1964. 
    Le compresseur FN-Boeing est beaucoup plus léger que le classique Atlas Copco généralement utilisé à Beauvechain, qui est lui, entrainé par un puissant moteur Diesel.
    Mais compte tenu de leurs masses importantes, ceux-ci ne sont plus transportés par nos C-119.
  • Un "Auxiliary Power Unit" ou APU qui fourni l'énergie électrique nécessaire, soit en 28v DC monophasé, ou en triphasé 115v AC 400 Hz.

Les compresseurs de type FN-Boeing fonctionnent avec le même carburant que celui utilisé par nos Starfighter, et sont ainsi directement ravitaillés par les camions-citernes communément appelé Bowsers.
Vu les basses températures que nous devons supporter en ce début du mois Mars, les Boeings sont démarrés de temps à autres, non pour les tenir à température, mais pour nous permettre de réchauffer nos mains engourdies.
La capacité du réservoir étant de 180 litres, il est donc nécessaire de les remplir tous les deux à trois jours.
Etant donné l'importance du "train", l'ensemble reste stationné entre les avions, le Bowser se stationne alors à l'arrière, et nous utilisons son pistolet afin d'accéder aisément aux orifices de remplissage.

Durant un des remplissages, tout tourna de nouveau de travers...

 
Alors qu'il pleut abondamment, et que le vent souffle en rafales, le plein est quasi terminé lorsque nous entendons soudain une détonation qui est suivie d'une immense flamme sortant du réservoir.

Le Crew-chief E&T, manipulant le pistolet de remplissage, vient de recevoir la flamme en plein visage, et du coup laisse tomber tout ce qu'il a en main. Le kérozène contenu dans le tuyau de remplissage lui asperge les vêtements qui prennent feu à leurs tours.
Les collègues réagissent immédiatement et le jette à terre afin d'éteindre le feu au plus vite ; par chance le sol est trempé, et nos gants le sont également. Quelqu'un éloigne le pistolet en feu de l'avion tout proche, tandis que d'autres accourent avec les extincteurs et tente de maîtriser l'incendie au plus vite.
Le chauffeur du Bowser quant à lui doit avoir des frissons dans le dos, à la vue de se qui se déroule devant lui. Une fois son pistolet écarté de l'incendie, il évacue sa citerne sans demander son reste.

Quelques minutes après l'extinction de l'incendie, nous évaluons les dégâts, et constatons qu'on ne s'en sort pas trop mal.
Le Crew-chief E&T présente des brûlures mineures au visage, ses soucils ont roussi et il lui manque des cheveux... L'Officier-technicien, le Lt Rik Pelsmaekers qui se tenait aux côté du Crew-chief E&T au moment du refueling à lui aussi reçu une partie de la flamme en plein visage ; sa moustache et une partie de ses sourcils ont également disparu !

Physiquement, tout le monde est pour ainsi dire indemne, mais une fois de plus, notre moral vient d'en prendre un coup.

En ce qui concerne le compresseur Boeing, il vient de terminer sa carrière, et devra être remplacé...

 

 

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